Du lundi 18 au vendredi 22 octobre 2021, le projet EMiFo, grâce à l’association Donkosira et la Commission nationale des droits de l’homme du Mali (CNDH), a réuni à Bamako des acteur.trice.s clé.e.s de la lutte contre l’esclavage par ascendance, y compris des militant.e.s, journalistes, blogueurs, fonctionnaires et chercheur.se.s. La formation s’est tenue à la Faculté de Droit Public et avait pour thème le plaidoyer. Sous la direction de Dr. Marie Rodet, la trentaine de participants a pu bénéficier de l’expertise d’Illia Djadi, spécialiste en plaidoyer pendant 5 jours riches en débats et idées d’action.
Le lancement de l’atelier a réuni aussi bien les représentants des ministres de la Justice et des Droits Humains, de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation et de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique ; le Secrétaire général de la CNDH; le vice-recteur de l’Université des Sciences Juridiques et Politiques de Bamako ; le représentant du Doyen; les partenaires du programme EMiFo ; les professeurs et les étudiants ; les participants de l’atelier, notamment des activistes et de leaders d’opinion, des maires, des militants Gambana, des journalistes et des blogueurs.
Les participants ont pu bénéficier de la participation et intervention d’acteurs clés, comme celle du Président de l’association Temedt (partenaire du projet EMiFo) et membre du Conseil National de la Transition au Mali, actif dans le plaidoyer contre cette forme d’esclavage. La formation était également l’occasion pour beaucoup de militants de se rencontrer en personne, entre ceux et celles venant de Kayes, de Bamako et de la diaspora en France. Parmi les personnalités phares de la rencontre, on peut aussi citer l’instigateur du mouvement anti-esclavagiste Gambana et président de l’association ARMEPES-France, M. Gaye Traoré, qui a insisté sur l’idée que le mouvement Gambana est une lutte pour les droits humains et l’égalité : « Ce n’est pas un mouvement d’esclaves, c’est un mouvement d’hommes et femmes qui militent ».
La formation a abordé de nombreux thèmes clés du militantisme, notamment la définition du plaidoyer, le rôle des médias et des artistes, le rôle de la diaspora, la nécessité d’impliquer plus les femmes et les jeunes, le rôle des leaders religieux etc. C’était aussi l’occasion d’échanger sur les actions militantes actuelles, leurs forces et leurs limites.
Comme l’ont témoigné certains participants, au-delà du contenu de la formation, cette semaine à Bamako a renforcé les liens entre ces acteurs clés de la lutte contre l’esclavage par ascendance, qui pour la plupart n’avait pas pu se rencontrer en personne auparavant.
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